C'est une vieille séquence d'une de ces émissions tellement 80's d'Ardisson, une interview de Gainsbourg par Gainsbarre... tous les deux accoudés au bar de quelque boîte de nuit, question-réponse vaguement provoc, Gainsbarre en panoplie cuir-lunettes noires-gitanes, ricanant, interviewant Gainsbourg le sérieux en costard... Le Grand Serge singeant sa schizophrénie artistique, entre le dandy poète cultivé et le provocateur accro aux médias et au whisky !
L'auto-interview est ici.
Images depuis vues et revues dans des hommages et autres docu-chrysanthème à la Jacques Pessis, et qui font comme un écho à la version sensuelle et sans suite de la bio de Gainsbourg, signée Joann Sfar !
En effet, on y retrouve le double rêvé de Gainsbourg, sous la forme d'une longiligne marionnette géante méphistophélique, qui lui soufflera de bruler ses toiles pour se dédier à la musique, qui lui suggerera de mettre sa patte dans la sauce Yéyé, histoire de devenir une star...
L'auto-interview est ici.
Images depuis vues et revues dans des hommages et autres docu-chrysanthème à la Jacques Pessis, et qui font comme un écho à la version sensuelle et sans suite de la bio de Gainsbourg, signée Joann Sfar !
En effet, on y retrouve le double rêvé de Gainsbourg, sous la forme d'une longiligne marionnette géante méphistophélique, qui lui soufflera de bruler ses toiles pour se dédier à la musique, qui lui suggerera de mettre sa patte dans la sauce Yéyé, histoire de devenir une star...
Un parti-pris onirique bienvenu, qui fait de ce biopic un oeuvre profondément personnelle, et évite le simple enchaînement de scénes... et l'interpretation incroyable d'Elmosnino y ajoute encore de la profondeur et de l'ironie.
Dommage que les effets tombent parfois dans la lourdeur : la tête de chou, certains dialogues avec son double, inutilement explicatifs, et enfin un manque de rythme certain, surtout visible en fin de partie.
Sfar se trouve ainsi beaucoup plus à l'aise sur la 1ère partie de carrière de Gainsbourg, St Germain des Près, où la mise en scène ose la créativité (la parenthèse enchantée Bardot, les frères Jacques qui préparent son petit-dej à Serge qui s'éveille chez Vian, délicieuse séquence loufoque), alors que les années 70 ne font que reprendre des séquences VU A LA TV... comme si le réalisateur, né dans ces années 70, abreuvé à l'image publique de Gainsbourg, avait le plus grand mal à prendre de la hauteur par rapport à son sujet.
Dommage que les effets tombent parfois dans la lourdeur : la tête de chou, certains dialogues avec son double, inutilement explicatifs, et enfin un manque de rythme certain, surtout visible en fin de partie.
Sfar se trouve ainsi beaucoup plus à l'aise sur la 1ère partie de carrière de Gainsbourg, St Germain des Près, où la mise en scène ose la créativité (la parenthèse enchantée Bardot, les frères Jacques qui préparent son petit-dej à Serge qui s'éveille chez Vian, délicieuse séquence loufoque), alors que les années 70 ne font que reprendre des séquences VU A LA TV... comme si le réalisateur, né dans ces années 70, abreuvé à l'image publique de Gainsbourg, avait le plus grand mal à prendre de la hauteur par rapport à son sujet.
Restent des séquences musicales intelligemment saupoudrées, avec des réinterprétations classieuses du maître, et un choix judicieux de titres connus et d'autres qui le sont moins (L'hippopodame !).
Au final, sur un sujet casse-gueule, un film tout à fait honorable, qui donne envie de se replonger dans les chefs d'oeuvre que sont Mauvaises nouvelles des étoiles, Melody Nelson ou Vu de l'extérieur...
Gainsbourg (vie héroïque) (Joann Sfar, France, 2010)
Avec : Eric Elmonisno, Laetitia Casta, Lucy Gordon...
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