jeudi 11 mars 2010

et moi, et moi… bouche bée

« This is not a war. This is an extermination!»

Pur fun.
Blockbuster définitif.

Spielberg a inventé le film d’action contemporain avec Les Dents de la Mer. C’était il y a 35 ans.

Depuis, il a tâté de tous les genres, le meilleur et le pire, et parfois même le passage de l’un à l’autre dans le même film (souvenez-vous de la fin navrante de Minority Report)

Avec La guerre des mondes, Spielberg réinvente le film catastrophe, rien de moins. Vous prenez Titanic, Il faut sauver le Soldat Ryan, La liste de Schindler, vous mixez, vous rajoutez une grosse lampée de 11 septembre, et hop, servez très frais. Un scénario et un filmage exceptionnels, une noirceur évidente du propos : une vision amère d'une Amérique sans héros.

L’invasion de la Terre par des extraterrestres, mais pas vue du bureau ovale de la Maison Blanche, ou bien live on CNN…non…on est à hauteur d’homme.

D’un tout petit homme, de surcroît, le gars Tom Cruise. Un simple ouvrier un peu bas de plafond, incapable de jouer son rôle de père, même pour un week-end de temps en temps. Face à l’invasion, il va devoir sauver non pas le monde, non pas l’Amérique, pas même sa banlieue pourrie.. non, sa famille, ses enfants.

C’est tout. Nous allons les suivre dans leur exode à travers l’Amérique, au milieu d’une population en cours d’extermination.

On ne s’éloigne jamais du point de vue de la famille du héros, tout au long du film, hallucinant ride qui ne s’arrête jamais, pas d’actes héroïques, ou alors ils tournent au pathétique, et ces images sidérantes, train en feu circulant à toute berzingue, cadavres flottants sur le fleuve, noir complet pendant quelques secondes puis s'élève la voix de la gamine («are we still alive ?»)...
... et puis Tim Robbins hallucinant en dernier rempart branlant d’une Amérique paumée, et ce rythme infernal… et moi, et moi… bouche bée devant ce spectacle grandiose qu’est La guerre des mondes.

La guerre des mondes (Steven Spielberg, USA, 2004)
avec Tom Cruise, Dakota Fanning...

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